terça-feira, 31 de maio de 2011

Vivement Dimanche - Spécial Arielle Dombasle

Arielle Dombasle sera l'invitée de Vivement Dimanche, le dimanche 12 juin, sur France 2. Michel Drucker reçoit Arielle à l'occasion de la sortie de Diva Latina.





sexta-feira, 27 de maio de 2011

Reportage - Marianne du 21 mai 2011



Arielle Dombasle est, à sa manière, une Andy Warhol de la chanson ; elle n’est ni une chanteuse populaire, puisqu’elle se protège des effets néfastes de l’air du temps, ni une chanteuse pop . Plutôt une îcone du pop art. Une idole au sens étymologique du terme: une image. Une image qui joue de son image. Ses deux derniers albums - » Liberta « (2000) et « Amor »(2004)- avaient, certes, rencontré un large public. Mais son dernier opus, « Glamourt à mort », en collaboration avec Philippe Katerine, avait été boudé par un public dérouté par un album trop décalé. L’ironie était trop visible. Or, Arielle ne doit jamais sortir de l’ambiguïté qu’elle a su habilement tisser depuis des années. Cette superficialité apparente lui assure une profondeur permanente. C’est là son charme. L’artiste revient donc à ses premières amours pour chanter la passion amoureuse. Diva Latina est une déclaration d’amour, dit-elle. Pour elle, tout ce qui ne se chante pas n’existe pas.
Le titre phare, Diva Latina, est chanté en espagnol, la langue maternelle d’Arielle Dombasle. Avec cet album qu’elle définit comme « salsa-swing », elle sait qu’elle n’invente pas un courant musical, mais qu’elle lance un concept musical. La chanson est bien devenue  un art et un jeu pour cette artiste dont la notoriété a dépassé depuis longtemps le quart d’heure imparti au commun des mortels.
Il fallait de l’audace pour reprendre des standards latinos dont certains hantent encore l’imaginaire des Français : Porque te vas, un air entêtant qui a bouleversé plusieurs générations, donne le tempo de l’album -nos émois adolescents sur des rythmes de techno-parade…Il fallait encore une bonne dose d’insouciance pour reprendre avec fougue la Colegiala, cet air publicitaire des années 80 définitivement attaché à une marque de café. Or, récupérer un objet de consommation pour tenter d’en refaire une chanson reste une démarche très warholienne. En fait, Arielle Dombasle ne fait pas de reprises mais de la sérigraphie musicale, cette technique qui produisait à l’infini un visage sur des fonds de couleur différents. Arielle duplique des airs colorés par des sons techno ou par son vibrato. Hasta Siempre, (« Avec toi pour toujours ») est la reprise aussi exaltée que swinguée d’un chant écrit à la gloire de Che Guevara, qui transforme Arielle Dombasle, icône de l’intelligentsia parisienne, en Pasionaria révolutionnaire. Diva Latina est le fruit d’un démarche profondément sincère et d’un détournement parfaitement assumé.Olivier Maison
  1. Text Pris de site d'Arielle Dombasle
  2. www.arielle-dombasle.com

Teaser du clip Pata Pata avec Arielle et Mokobé

Arielle en duo avec Mokobé BFM- TV

Un Café Avec ... Arielle Dombasle

quinta-feira, 26 de maio de 2011

Morandini - Direct8

Interview - Tribu Magazine


INTERVIEW Thierry Calmont
ARIELLE DOMBASLE RETOUR AUX SOURCES POUR LA « DIVA LATINA » !
Après sa parenthèse enchantée, l’électro-psychédélique sci-fi comics album « Glamour À Mort ! » avec le duo Katerine-Gonzales, notre cantatrice préférée retourne à ses racines latines. Arielle Dombasle a choisi de mettre à l’honneur toutes les chansons qui ont marqué son enfance et son adolescence : chacune étant ancrée à sa propre histoire, lui rappelant des émotions, des émois, des souvenirs, des amours… « Diva Latina » qui sortira le 16 Mai est un disque fédérateur dont les deux piliers sont l’Amour et la danse ! Arielle y reprend des tubes populaires éclectiques, nouveau genre pour elle, plus habituée aux standards classiques et intemporels du Bel Canto, de l’âge d’or américain… Au programme : « La Colegiala », « Mambo 5 » de Louis Bega, « Hijo De La Luna » de Mecano, « Mala Vida » de La Mano Negra… D’un côté, Arielle a tenu à utiliser les instruments locaux (Mexique et Amérique Latine) au niveau des percussions (bongas, congas…), mais aussi à rafraîchir ces tubes en les modernisant d’une touche d’électro sun latino (Daven Keller…). Ce projet lui tenant à coeur, elle y a travaillé d’arrache-pied pendant deux ans, se réinventant elle-même à chaque sortie d’album. Elle revient toujours là où on ne l’attend pas ! Preuve en est avec le premier extrait, « Porque Te Vas », dont le clip est un pur bijou : Arielle incarne l’héroïne et son double masculin, un matador sensuel et viril, qui s’étreignent langoureusement. Autre surprise de taille : « Pata Pata » avec en featuring Mokobe du 113.
Arielle au pays des rappeurs, ça lui correspond tellement, elle qui aime mélanger les genres !Vous avez donc rangé votre cape de Super Arielle au placard ?
J’étais en effet partie dans la science-fiction la plus endiablée. Cette fois, j’ai eu envie de retourner un peu de manière plus proustienne dans des moments latino qui m’ont marquée ces vingt dernières années.
« Glamour À Mort ! » a moins bien marché que vos disques précédents ?
J’ai toujours été disque d’Or voire de Platine et là oui, notre trio pop Gonzales-Katerine-Arielle a dérouté.
Pourtant cet album vous correspondait parfaitement, en France il est dur de se battre contre les étiquettes !
Lady Gaga ne pourrait pas exister ici ! En France, on est encore dans une culture de chapelle. Les seuls qui échappent aux chapelles et au ghetto, étrangement, c’est la communauté gay qui est branchée mode, c’est la sensibilité à l’état pur. En règle générale, les sensibilités sont beaucoup plus calmes, sectaires et embourgeoisées.
Est-ce que cela vous a affecté ?
Non, on a fait des concerts merveilleux à La Cigale et je me suis beaucoup amusée. Nous n’étions pas dans une logique commerciale, mais dans une aventure très artiste d’avant-garde. S’il fallait vraiment ne faire que des choses marketing, ce serait l’horreur ! Au secours…
Comment faites-vous à chaque fois pour vous réinventer ?
La magie, c’est d’être branché sur ce passager clandestin que l’on porte en nous : l’instinct. Il n’est pas raisonnable et est ailleurs : peut-être plus dans le monde de l’illumination, de la divination. Je me suis posée la question de savoir ce que je voulais faire et mon instinct me pousse toujours dans une direction. Là, c’est back to latino groove !
Ce déclic vient comment : une odeur, une couleur, une sensation…
Absolument. Je pensais aux passions amoureuses très violentes que j’ai eu, aussi bien à l’adolescence qu’à l’enfance, où on cristallise sur un petit garçon et/ou une petite fille qui deviennent des dieux : tous nos gestes sont fait pour cette personne qui n’est même pas au courant de l’adoration que vous lui portez ! À 15 ans, je me souviens que j’étais amoureuse d’un garçon extraordinairement beau que je n’avais croisé que deux fois et qui devait avoir 5 ou 6 ans de plus que moi. Il avait une poitrine totalement lisse, un pantalon très bas, des cheveux longs et des yeux bleus. J’en étais folle éperdue, je passais des heures à essayer qu’il me remarque. Il avait une maison au bord d’un lac où j’allais au Mexique, je me mettais des heures au bout d’un petit ponton en prenant des pauses et en faisant semblant de lire pour qu’il me voit. C’était l’époque de « Porque Te Vas ».
Dans le clip vidéo de « Porque Te Vas » vous incarnez votre double masculin : un matador. Ça a dû beaucoup vous amuser ?
Ali Mahdavi (NDLR : réalisateur du clip et photographe) a une vision idéale de la femme, des créatures à Marlene Dietrich, dans une iconographie merveilleuse très 40-50 : des héroïnes hitchcockiennes dans une esthétique très Douglas Sirk. Il m’a dit : « Vous ma déesse qui êtes l’incarnation de la féminité, je suis sûr que pour être aussi féminine, il y a un garçon sauvage qui sommeille en vous ! ». Il a raison car j’ai les deux : je suis un petit soldat combattant. C’est commecela que je suis devenue un matador avec ces petits cheveux courts et plaqués de garçonnet.
Et vous vous étreignez langoureusement et sensuellement…
Nous étions dans l’inconscient parce que finalement qui est-ce que l’on étreint lorsqu’on étreint quelqu’un d’autre ? On est toujours quatre : l’homme en soi, la femme en soi, l’homme en l’autre, la femme en l’autre. C’est un extraordinaire jeu de rôle. Finalement la féminité triomphe et tue la raison ! C’est très mélodramatique.
Cet album est donc un vrai retour à vos racines latines ?
Oui sa couleur, c’est latin swing et je tenais absolument à utiliser les instruments du pays : bongas, percussions… C’est dans le groove tropical swing latin afrocubain. Après ce sont des chansons qui ont parcouru ma vie et qui m’ont émue, par exemple « Mala Vida » de La Mano Negra.
D’habitude vous reprenez des standards alors que là ce sont des chansons populaires très éclectiques ! Un nouveau genre pour vous ?
Ce n’est pas par snobisme, car ce sont des choses que j’ai écoutées à diverses périodes de ma vie et qui m’ont donné principalement très envie de danser ou d’aimer. Elles m’ont apporté beaucoup d’émotion.
Chaque titre a donc sa propre histoire ancrée en vous ?
Oui. J’en avais choisi une vingtaine, mais c’était trop donc nous nous sommes focalisés sur 12 titres.
Vous avez tenu à les moderniser et à les rafraîchir ?
J’aime beaucoup l’électro, c’est l’instrument du XXIème siècle. Bach, Haendel, Mozart ne l’auraient jamais méprisé ! Et d’un autre côté, j’ai aussi voulu des instruments « archaïques » : tout ce qui est domaine de la percussion (bongas, congas, cajon…). Ce que j’ai aimé au Mexique, c’est que l’on fait de la musique en tapant et en créant du rythme sur tout ce que l’on a à portée de main. On a restitué ce côté latin groove afrocubain. La modernité étant apportée par la touche électro.
Sur « Salvaje corazon », vous avez fait appel à Daven Keller qui est assez pointu en électro.
Nous nous sommes rencontrés par l’intermédiaire de Philippe Katerine sur « Glamour À Mort ! ». C’est un génial compositeur, j’aime aussi sa musique de films. J’ai beaucoup travaillé avec lui sur la transcription de l’album à la scène. « Salvaje corazon » est d’ailleurs le seul titre original. C’est une bossa minimaliste, sentimentale, avec une touche d’électro.
On ne s’attendait pas non plus à retrouver un rappeur, Mokobe du 113, sur « Pata Pata ». Vous aimez mélanger les genres !
C’est la chose qui me correspond le mieux ! J’ai vécu 18 ans au Mexique et on m’y a toujours considéré comme une étrangère à cause de ma blondeur. J’ai toujours aimé les étrangers et les univers hétérogènes. Je tenais absolument à reprendre « Pata Pata », c’est la vraie transe tribale internationale. Lorsque je tournais avec Jean-Paul Belmondo à Cuba, c’était la grande mode de ce tube. Je voulais un moment de flow, un peu rap, avec un rappeur français qui ait une voix d’enfer. Mokobe est dans la revendication, mais il a aussi cette douceur, ce timbre de velours qu’ont les voix africaines.
Alors que nos politiciens français font tout pour diviser les Français, vous les réunissez sur un thème fédérateur : la danse ?
Absolument. On peut se dire qu’Arielle Dombasle n’a rien à voir avec le rap pur et dur du 113, alors que les corps et les âmes se rencontrent et se retrouvent sur la danse. Il n’y a plus de barrières ni de frontières ni de préjugés… Cet album est fait pour aller vers les élans fondateurs que sont l’amour, les mélodrames, les choses intimistes, les révolutions intérieures, l’attirance, la danse… avec beaucoup de sentimentalisme. C’est très latin finalement comme démarche.
Est-ce un clin d’oeil aux gays cette reprise de « Hijo De La Luna » de Mecano ?
J’ai même repris « Mujer Contra Mujer » (« Une Femme Avec Une Femme »), mais je n’ai pas encore trouvé la partenaire idéale. Je le ferai plus tard. Autre clin d’oeil, c’est « Porque Te Vas » : cette idée de la petite adolescente languide avec cette voix d’enfant, c’est tout à fait pour la sensibilité gay je crois. J’ai aussi repris « Gopher Mambo » d’Ima Sumac. Jean-Paul Gaultier et Thierry Mugler par exemple en sont fous.
J’ai été surpris que vous repreniez « Hasta Siempre », chanson hommage au Che qui est plus que controversé ?
Je chante l’utopisme de cette révolution, les idées, pas ce qu’elle est devenue ! Surtout pas lorsqu’on sait ce que Fidel Castro a fait, notamment à la communauté gay qui a été persécutée et emprisonnée. Toute l’Amérique Latine a cristallisé sur la figure emblématique du Che, c’est le côté christique, charismatique, beau, idéaliste et utopique qui m’intéresse. Il a soulevé le peuple pour gagner la liberté. C’est ce qui se passe actuellement avec le printemps arabe. C’est exaltant ! Après quand s’applique la révolution à Cuba, ça ne marche plus du tout et puis on apprend des horreurs. Aujourd’hui, il faudrait un nouveau Che à Cuba pour zapper cet affreux régime.
Pourquoi avoir fait l’adaptation d’un air populaire : « El Gato Montes » ?
Au Mexique et dans toute l’Amérique Latine, dès qu’il y a des chevaux, il y a cet air espagnol qui date des conquistadores. C’est fédérateur, cela marque l’entrée des artistes dans l’arène. J’ai voulu écrire des paroles qui sont un hymne à la force, au courage et à l’audace.
Je trouve que vous avez beaucoup de points communs avec Madonna et Lady Gaga : la religion catholique, la spiritualité, le mysticisme, l’attrait pour le sacré, l’Art, le fait d’être une muse…
C’est vrai et je les aime beaucoup toutes les deux. Ce sont deux grandes artistes extraordinairement accomplies, novatrices, bouleversantes, très fortes car c’est très audacieux et périlleux ce qu’elles font.
D’ailleurs pour les 30 ans de Madame Figaro, vous avez incarné Madonna ?
Je me suis beaucoup amusée à faire cette photo. Madonna a toujours été très attachée par l’iconographie qui vient de France et a travaillé avec beaucoup d’artistes français : Jean-Paul Gaultier, Jean-Baptiste Mondino… La France est très novatrice. Lady Gaga et Madonna font confiance à des créateurs qui excellent dans leur art.
Cette année, vous vous êtes encore investie dans la lutte contre le Sida en participant au Sidaction et à l’amfAR ?
Aujourd’hui comme hier, je reste mobilisée dans la lutte contre le Sida car comme beaucoup de monde, j’ai tellement eu d’amis emportés par l’affreux virus. À l’amfAR, j’ai chanté « The Cold Song » de Klaus Nomi. J’aime beaucoup Purcell, j’en ai beaucoup chanté, mais « The Cold Song » est une allégorie tellement belle : l’idée de ce personnage dans son tombeau de froid, il sort comme le printemps et lorsqu’il voit le monde, il veut repartir…
Un mot sur la disparition d’Elizabeth Taylor ?
C’était une diva exquise, grande amie de Michael Jackson et tous ses amis, sont les miens ! On a tellement fait souffrir Michael Jackson : on l’a banni, on l’a montré du doigt, on l’a piétiné… C’est vraiment honteux ! Aujourd’hui qu’il est mort, on le vénère alors que les gens ont été monstrueux de son vivant.
Parlons cinéma, vous venez de tourner dans le dernier Jean-Pierre Mocky « Crédit Pour Tous ». Un autre personnage atypique ?
On ne refuse rien à Mocky. C’est un immense personnage. Comme il n’y avait pas un centime, on a tourné dans l’entrepôt d’Emmaüs. Je n’ai jamais eu une aussi large panoplie de vêtements comme costumes : des années 80 à aujourd’hui. (Rires). Lui n’a jamais eu autant de meubles, car tous les décors sont Emmaüs : le bureau du commissaire, la chambre… On trouve tout chez Emmaüs ! (Rires). Pour les figurants, il a pris les prisonniers en réinsertion qui y bossent. (Rires). C’est improbable ! Après on est allé à Neuilly-Plaisance et il voulait des figurants gratuits. Il a demandé à la mairie de distribuer des tracts pour savoir si quelqu’un voulait apparaître dans le film aux côtés de Michèle Bernier, Dominique Pinon et moi-même. 500 personnes sont venues. J’ai dû prendre des photos avec toute la famille. Il a même fait une tombola pour les figurants : ils pouvaient gagner un vélomoteur. (Rires). Il est dément .

  1. Text Pris de site d'Arielle Dombasl
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Interview - Paris Match Belgique


Votre septième album sera dans les bacs dans les prochains jours. Comment vous sentez-vous à l’aube de sa sortie? Comme un cheval qui aurait galopé dans un tunnel pendant deux ans, ces autres chevaux que sont les musiciens, les orchestrateurs, les équipes techniques. Et enfin, à la sortie, à la lumière, il y a l’éclosion de la musique et sa rencontre avec le public.
Ressentez-vous encore de la pression aujourd’hui ?
Une pression énorme. Il faut que ce qu’on a construit avec tellement d’invention, de travail, d’amour, de passion plaise ! Or, comment savoir à l’avance si l’on va séduire?
Vous avez baptisé l’album « Diva latina »…
C’est Mercury/Universal, ma maison de disques, qui l’a baptisé ainsi. C’est évidemment une référence au monde lyrique. J’ai une longue expérience du chant classique ; j’ai travaillé ma voix avec le bel canto et les grands morceaux lyriques. Pour cet album, je me sers de ma voix dans des styles plus légers, tels que les mambos ou le calypso.
Une transition facile?
Une fois qu’on a appris à chanter le lyrique, on peut tout chanter : le blues, le negro spiritual, etc. La voix est comme un petit animal qu’on apprivoise, un don doublé d’un outil façonné… C’est merveilleux
Vous la travaillez encore beaucoup aujourd’hui ?
Il faut toujours continuer d’exercer sa voix. L’apprentissage, l’interprétation, la réécriture n’ont jamais de fin.
Vous avez collaboré principalement avec votre producteur Dave Clark sur cet album ; quels maître-mots utiliseriez-vous pour en qualifier l’esprit ?
C’est un album qui est fait pour la joie, pour danser, un son latin swing. Beaucoup de rythmes sur des standards que les gens adorent.
Quelle est la principale différence entre celui-ci et le précédent ?
L’album que Philippe Katerine avait écrit pour moi était plus pop et je chantais en français ; dans celui-ci, je renoue avec ce que le public me demande toujours : de l’émotion vocale et de la danse, du groove, de la salsa, et de l’espagnol .
Une demande du public seulement, ou aussi un besoin personnel?
C’est un retour aux sources, ce sont mes dix-huit ans au Mexique, c’est ma langue, l’espagnol, c’est le rythme, l’émotion, c’est mon coeur…
Pour la séance photo d’aujourd’hui, nous avons choisi ensemble d’illustrer trois portraits de femmes -la religieuse, l’ingénue et la femme libérée- très présentes dans la Movida, mouvement qui a inspiré directement votre album. De laquelle de ces femmes vous sentez-vous la plus proche ?
Ce sont des stéréotypes interprétés pour la photo mais je dirais probablement du personnage mystique, la religieuse.
C’est un modèle? Un idéal à atteindre?
C’est un absolu… Et aussi, bien sûr, l’influence de ma vie au Mexique, mon éducation très catholique et toutes ces figures de femmes étonnantes : Sainte Therèse D’Avila, Sainte Catherine de Sienne, Sor Juana Inés de la Cruz, qui m’ont bouleversée … Comme Saint Ignace de Loyola ou Saint Augustin, ce sont des êtres qui nous ont éclairés par leur douceur, leur intelligence, leur manière de comprendre le monde. Pour moi, ce sont les modèles absolus, tout comme la Vierge Marie et la Virgen de Guadalupe !
On comprend que vous aimez la femme et ce qu’elle représente. Auriez-vous pu être un homme?
Dans mon dernier clip Porque te vas, réalisé pour “Diva Latina” par Ali Madavi, le réalisateur a voulu confronter Arielle femme et Arielle homme. Je suis femme fatale et jeune garçon matador simultanément.
Et comment interprétez-vous ces deux rôles? Y en a-t-il un plus fort que l’autre?
Le clip évoque les tourments de l’amour. Nous sommes déchirés, une lutte dans notre être même, le metteur en scène a voulu le triomphe du féminin lié à la passion, à la sensualité et à l’instinct ; sur le “matador” celui qui est lié à la raison.
Quel homme vivant rêveriez-vous d’être?
Bernard Henry ! Je l’aime tellement,c’est mon fiancé.
Au point de vouloir être lui ? Il représente donc bien plus que votre « moitié » ?
Oh! c’est l’amour, on ne sait pas ce qu’il y a derrière l’amour, c’est si vaste…
Il y a quelques années, vous avez expliqué que c’était l’objectif des photographes et le regard des réalisateurs qui avaient forgé votre image de muse. N’avez-vous jamais l’impression que le contrôle de votre propre identité vous échappe?
Bien sûr, elle vous échappe, c’est justement ce qui est intéressant, la rencontre avec d’autres artistes . On arrive tel qu’on est, avec sa propre sensibilité ; ensuite c’est la collision avec un autre univers, tels deux cosmos qui se rejoignent et créent ensemble une chose nouvelle. Cela ne réussit pas à chaque fois, mais la démarche c’est le principe de la création même.
Donc la collaboration est nécessaire, source d’inspiration ?
Absolument. Tout au long de mon parcours, j’ai voulu suivre une forme de divination instinctive, réaliser les choses dans l’exaltation, dans l’émotion, mais aussi me laisser porter par la légèreté du hasard des rencontres. A un moment ou un autre, la plupart des artistes cherchent à se protéger et s’enferment dans une tour d’ivoire. Moi, j’ai toujours essayé de rester accessible, ouverte aux influences extérieures. Vivante, quoi !
On dirait que le fait de travailler avec d’autres artistes vous procure un sentiment de sécurité.
Sécurité ,non, c’est un risque au contraire. Lorsqu’il s’agit de travailler avec des personnes que je ne connais pas. J’aime cette l’idée. Je n’ai aucun mal à m’entendre avec des gens très différents, c’est aussi, sans doute, du au fait que j’ai été élevée à l’étranger. Et j’aime ce qui m’est étranger.
Vous avez composé la chanson “Just a Woman”, la seule de vos créations que vous ayez exploitée…
Oui. Sur une aria de Mozart tout de même mais c’est un hymne à la femme …un hommage que je souhaitais rendre au courage, aux vertus de toutes les femmes.
Avez-vous jamais envisagé de composer tout un album?
Pour “Diva Latina”, j’ai réadapté beaucoup de musiques, j’en ai réécrit plusieurs et mis des mots sur l’hymne abolu de toute charradea “El gato Montes” et c’est vrai que j’y ai pris beaucoup de plaisir.
Vous êtes une des rares artistes françaises qui font le show “à l’américaine”, vous proposez un univers très particulier et vous avez déjà sorti six albums à succès. Comment expliquez-vous cette réussite?
Cela vient peut-être du fait que je suis issue de l’apprentissage de la musique classique ; c’est là que j’ai compris l’importance de mise en scène , l’opéra, ses thèmes, ses univers. Dans chaque performance, il faut apporter un plus au public, il faut lui offrir un vrai spectacle.
Vous aviez proposé « Le vidéo glam show », un concept autour de votre dernier album ; avez-vous déjà songé à la façon dont vous porterez Diva Latina à la scène?
On va donner des concerts avec les musiciens et les danseurs, c’est essentiellement un album d’émotion et de danse ! Dès que les gens l’écoutent, ils bougent ! C’est ce que je voulais.
Parlons un peu de cinéma : avez vous des projets dans ce domaine? Vous sentez-vous aujourd’hui plutôt chanteuse ou actrice ?
Ces deux dernières années, je me suis beaucoup consacrée à la musique et aux concerts, je n’ai pas eu de temps pour le cinéma. Ah si, j’ai tourné « Une Femme Enfant », un film de Jean-Pierre Mocky. Vous le connaissez, c’est l’être marginal par excellence ; le film sortira dans un seul cinéma, le sien. C’est sa liberté de cinéaste . Absolue .
Avez-vous déjà songé à arrêter ? Pensez-vous qu’il vient un moment où il vaut mieux partir plutôt qu’être oubliée ?
On peut s’arrêter dès le tout début d’une carrière. Tant de choses peuvent forcer les gens à s’arrêter . Le succès, la demande du public trop intense… La pression. Moi, non, j’y réponds !
Avez-vous des regrets par rapport à certains choix de carrière ?
Non, absolument pas. En tant qu’actrice il m’est arrivé de participer à des films très “d’avant-garde” ; même si parfois le résultat était décevant, j’ai toujours pris un énorme plaisir à les faire, et finalement, il n’y a que cela qui compte. L’art de s’amuser, de créer, c’est la vie d’artiste. Sinon il n’y a plus qu’à se flinguer !
Arielle Dombasle se confie à Alexis McDrew

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