sábado, 30 de abril de 2011

Interview - COTE PARIS


Arielle Dombasle : En 2004, j’avais enregistré avec Amor, Amor – disque de platine ! NLDR – les grands standards latinos que j’adorais écouter à la radio auMexique… AvecDiva Latina, j’avais envie de revenir à tout ce qui m’a touché ces vingt dernières années de plus électrique, de plus dansant ou émouvant, aussi bien des classiques comme El gato montes, Mambo 5, ou La Colegiala – dont j’ai adaptés les textes – mais aussi des tubes mondiaux comme Porque te vas de Jeanette ou Yo le decia de Nilda Fernandez… La voix c’est mon truc, depuis des années on me dit « tu as une voix en or ! » mais, pour ce nouvel album, mais j’avais surtout envie de faire un disque qui donne follement envie de danser !
Le choix de vos collaborateurs est toujours très important. Est-ce aussi le cas ici ?
Absolument. Autour d’excellents musiciens afro-cubains, colombiens des guitaristes d’exception et des percussions « up beat » incroyables, le réalisateur Dave Clark a fait une merveille d’album ! C’est un très grand musicien, un véritable geek toujours caché derrière ses ordinateurs qui sait conjuguer le symphonique, le live, le swing avec une touche d’electro qui apporte « la modern touch »…
Ce disque vous replonge-t-il dans votre pays d’origine, le Mexique ?
Disons que c’est plutôt une cohérence dans le déploiement d’une existence… Vous savez, la vie est marquée de rendez-vous affectifs autour de chansons, de mélodies… Je me suis replongée dans la substance de ce qui m’avait ému à certains moments de ma vie et restituée à ma manière.

Votre album réalisé avec Philippe Katerine n’a pas rencontré le succès escompté. Etait-il trop élitiste ? Avez-vous des regrets ?
Glamour à mort a dérouté tout le monde, c’était fait pour ça ! (rires) mais C’est un album rare, élitiste, de variété pop un peu mystique, avec le talentueux Philippe Katerine, qui est pour moi le Gainsbourg du XXIè siècle, un mélodiste hors pair mais aussi un homme secret et marginal, donc toujours provocant. Ce sont les rencontres qui guident ma vie. Cet opus, si tendance et si spécial, où je chantais pour la première fois en français, a connu en fait le parcours qui lui convenait, deux concerts surbookés conçus comme de véritables shows brillants et uniques… Le plus important c’est d’être en coïncidence avec soi-même, de suivre un parcours fidèle à ce que l’on désire, ce que l’on est.
Entre le cinéma et la chanson, votre cœur balance-t-il ?
Non je suis une interprète et je suis mes passions comme elles viennent. Quand je suis arrivée  à Paris, à 18 ans, je suis entrée au Conservatoire de Musique pour me consacrer à un apprentissage du chant qui fut laborieux, intense, passionnant. Pendant très longtemps, j’ai pratiqué le chant de manière confidentielle, dans l’univers du classique ou du bel canto. Simultanément, j’ai débuté au cinéma… Je n’éprouve aucune préférence pour l’un ou l’autre domaine et mes choix s’opèrent dans l’alternance d’un art à un autre, voire dans l’expectative, ce sont avant tout les voyages créatifs qui m’intéressent, certains légers, d’autres plus intenses, dissidents, mais qui sont, à chaque fois, de nouveaux voyages sur des planètes différentes. Quand je tourne Un indien dans la ville, je ne suis évidemment pas dans la même posture que lorsque j’accompagne Alain Robbe-Grillet dans un projet… Etre actrice, c’est pouvoir se plier à des désirs de metteurs en scène antagonistes. Le succès ne provient pas forcément de ce que l’on fait de plus remarquable… Et il n’est pas non plus synonyme de bonheur ! C’est une chose qu’il faut savoir. Etre un artiste c’est si particulier.
Vos derniers tournages ont-ils été de beaux voyages ?
J’ai fait dernièrement la connaissance d’Amos Gitaï, dont j’ai découvert la filmographie après qu’il m’ait demandé de tourner dans Roses à crédit . C’est un homme très talentueux,  complexe, radical, un réalisateur passionnant qui trame réel et fiction d’une manière très savante et ça marche !
Passer derrière la caméra vous comble-t-il toujours autant ?
Je suis très prise par la musique et c’est une discipline qui fonctionne à merveille avec le monde des images. J’aime filmer, réaliser des montages vidéos, cette fois le grand Ali Madhavi a fait le clip de « Porque te vas » ! Et c’est une pure merveille de singularité et de beauté.
Renouvellerez-vous votre expérience de danseuse au Crazy Horse ?
C’était une performance ponctuelle autour du chant. Je chantais en live tous les soirs. J’y ai pris beaucoup de plaisir si la performance y était risquée et difficile ! Heureusement, j’ai fait beaucoup de danse classique et je suis très sportive. Je nage souvent à l’hotel Ritz, quelle chance ! Le Ritz c’est un peu ma deuxième maison ! J’y viens depuis l’enfance,  ma marraine y a habité pendant trente ans, comme Coco Chanel…
Etes-vous toujours attachée au Mexique, votre pays d’origine ? Déçue par cette polémique avec la France ?
Je suis née aux Etats-Unis, dans le Connecticut, et suis arrivée au Mexique à l’âge de trois mois. J’y possède encore une maison et mon frère y habite toujours. C’est un pays qui m’a véritablement forgée, sculptée car j’y ai passé les dix-huit premières années de la vie. La polémique autour de l’année du Mexique me déçoit évidemment beaucoup. C’est un pays très dangereux à cause des cartels de la drogue, un véritable fléau dont le gouvernement essaye de se débarrasser comme il le peut. Il est délicat de leur donner des leçons de conduite !
Où vous sentez-vous le mieux en Europe ?
C’est à Paris, incontestablement, où je me sens le mieux, et que j’aime par-dessus tout. Etant artiste, on a la chance en plus de l’aborder de la plus agréable manière, de pénétrer les plus beaux lieux dédiés aux arts, ses salles de spectacle, ses académies de musique, de danse, les Beaux-Arts, les musées… Paris offre ce qui a de plus scintillant au monde ! Et puis c’est ma ville d’adoption…
D’autres capitales européennes ont-elles votre préférence ?
J’adore Rome… L’Italie en général… Mais j’aimes les montagnes suisses. J’aime beaucoup aussi l’Espagne où j’y ai beaucoup d’amis. Pour moi, la découverte d’une ville passe avant tout par sa richesse artistique même si j’aime comme tout le monde traîner dans un café, et vagabonder le nez en l’air…
La figure historique à laquelle vous auriez aimé ressembler ?
La Vierge Marie, la madone, la figure la plus douce, la plus mystérieuse…
Votre dernier fou rire ?
Tout le temps !
Votre dernier coup de colère ?
Je ne suis pas quelqu’un qui se met en colère. Je peux éprouver de véritables tempêtes intérieures mais je ne montre jamais rien, je n’aime pas la modalité de la colère, de sa violence gratuite, de ses cris.
Votre devise ?
Never explain, never complain.
Le bonheur parfait selon vous ?
Ici, maintenant, tout de suite
Interview faite par Mireille Sartore
Text pris de site www.Arielle-Dombasle.com

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