domingo, 5 de junho de 2011

Interview - Nous Deux Magazine


Votre album s’appelle Diva latina. Qu’est-ce qu’une diva pour vous ?
C’est quelqu’un qui incarne corps et âme divers personnages s. La diva se livre entièrement aux mélodrames qu’elle doit faire vivre sur scène.
Pensez vous en être une?`
On m’a toujours considérée ainsi…Selon moi,c’est quelqu’un qui a une maîtrise et une connaissance de la voix, et je pense que c’est mon cas. Depuis toute petite, on me répète que j’ai une voix d’or. C’est mon seul trésor.  Enfant, je chantais dans les fêtes[...] A 18 ans, quand je suis arrivée à Paris, j’ai fait des études au conservatoire. J’ai appris le bel canto en développant ma voix de soprano dramatique avec des maîtres de renom. J’ai une voix très entraînée.
Revisiter des standards de musique latine, est-ce une façon de renouer avec vos racines ?
Oui, tout à fait, je retourne ainsi à mes sources . La musique me permet de retrouver ma part mexicaine, car si je suis née aux Etats-Unis,à New York. J’ai vécu jusqu’à l’âge de 18 ans au Mexique, et ma langue maternelle est l’espagnol, avec ses sons et sa musicalité . A la maison, on parlait espagnol. Mon père, originaire d’une famille de soyeux de Bourgogne, a connu ma mère à l’ambassade de France à Mexico. Il est tombé amoureux d’elle et du Mexique ! Ils ont décidé d’y vivre.Mon père a implanté ses fabriques de velours dans toute l’Amérique latine. C’est mon frère qui  a repris les affaires de velours et de soie. Il vit toujours au Mexique.
Comment vous est venue l’idée de cet album latino ?
J’avais envie d’un album “muy caliente”, empreint de joie et de gaieté. Je désirais que les gens aient envie de danser immédiatement en écoutant les morceaux . J’ai adoré la rumba, la salsa, le groove  les rythmes afro-cubains et je voulais que l’on puisse danser avec moi. Ce sont des rythmes qui, irrésistiblement, vous invitent à danser et favorisent le rapprochement des corps et des cœurs . Ces standards latino font vraiment partie de mon histoire, chacune des chansons de cet album a ponctué un moment fort de mon existence. Ce sont mes madeleines de Proust, des rendez-vous musicaux avec des choses que j’ai aimées.
Votre premier single est Porque te vas. Que vous évoque cette chanson interprétée, en 1974, par Jeanette ?
Cette chanson a marqué toute une saison de mon adolescence au Mexique, et elle me bouleverse encore. A l’époque, je me souviens que j’avais le cœur qui battait pour un garçon qui avait une maison au bord d’un lac, à Valle del Bravo. Chaque jour, je m’installais plusieurs heures d’affilée au bout d’un ponton en prenant des poses et en faisant semblant de lire dans l’espoir qu’il me remarque. Et je la chantonnais…
Cette chanson a donné lieu à un très beau clip dans lequel vous campez un homme…
« C’est  le directeur artistique du Crazy Horse, Ali Mahdavi, qui a signé ce clip. J ‘y incarne deux facettes d’un même personnage, l’amoureuse et le toréador, la passion et la raison. Ali  a voulu illustrer le combat intime qui nous agite quand on est sous l’emprise de l’amour. On aimerait être volontaire, forte et féroce comme un toréro, mais on est aussi vulnérable et dépassé par quelque chose qui vous échappe. C’est toute l’histoire du dédoublement amoureux, j’aime cette dualité et cette confrontation entre la diva latina et son double masculin, le matador. Je chante mon amour perdu, tandis que mon double prend le dessus. Au final, la diva finit par tuer  la raison en elle »
Ce disque vous montre  passionnée,. Vous êtes cette femme?
Je suis une amoureuse exaltée qui serait capable de tuer ou de se tuer par amour. C’est ma nature, c’est vrai … Je ne peux pas vivre autrement que dans la passion. Elle m’a toujours guidée, m’a habitée dans la conduite de ma vie.
Vous avez la vie que vous aviez rêvée ?
Enfant, j’ai rêvé ma vie, et j’ai aujourd’hui la vie dont je rêvais.  Elle est très accomplie, très artistique, ce n’est pas  une autoroute car j’aime les chemins qui bifurquent , remplis de surprises. C’est une vie sous le signe des rencontres, de la sentimentalité et de l’amour.
La passion amoureuse n’est-elle pas liée à la souffrance?Bien sûr qu’elles sont liée!Car la violence des tourments amoureux est incontrôlable. Elle vous taraude, vous fracasse. Vous ne pouvez pas  y échapper.
Avez-vous connu des chagrins d’amour ?
Comme tout le monde! Evidemment le prix à payer pour aimer se relève  parfois féroce… Mais malgré tout, rien n’est plus beau que l’amour. C’est la seule chose qui m’intéresse dans la vie… Je suis cette éternelle romantique. C’est un idéal et je le revendique,  j’aime l’amour, que voulez-vous? J’ai toujours eu le souhait et le besoin viscéral d’être aimée, et aussi d’aimer follement.
Qu’est-ce qui explique chez vous ce besoin d’amour ?
Cela doit être lié à l’enfance… J’ai perdu ma mère a l’âge de 11 ans, j’ai été très tôt confrontée aux souffrances. J’ai dû me surpasser, m’adapter. Je voyais me mère comme une madone absolue. Elle était le raffinement, la grâce, l’élégance!
Pourquoi avez-vous choisi de vivre actuellement à l’hôtel?
« J’ai quitté le boulevard Saint-Germain parce que l’année dernière je suis tombée sous le charme d’un autre appartement ravissant, dans lequel ma grand-mère m’avait emmenée,boire du thé chez une de ses amies. Et comme il se libérait j’ai voulu y habiter et du coup nous avons vite vendu notre appartement et nous nous sommes retrouvés à l’hôtel .

L’odieuse rumeur de sa séparation avec Bernard-Henri Lévy…
Ces rumeurs sont du poison.Il y a toujours des gens qui veulent votre mort… Je vis une passion intense et entière, je ne peux pas faire autrement et je reste la femme d’un seul homme. Nous avons toujours partagé un amour éperdu. Bernard-Henri a une adoration pour moi. Pour la personne extraordinairement romantique que je suis, l’amour, c’est l’amour à mort. Je suis née pour adorer et être adorée. J’ai fait tant d’autres choses par amour pour lui, d’ailleurs je ne peux aimer que quand j’admire…
Dominique Parravano
  1. Text Pris de official d'Arielle Dombasle
  2. www.arielle-dombasle.com

Nenhum comentário:

Postar um comentário