domingo, 15 de maio de 2011

Interview - France Soir



En compagnie d'Arielle Dombasle, tout semble léger, aérien, fun. Sauf lorsque l'on aborde le cas de son « amoureux », le philosophe Bernard-Henri Lévy. Là, elle est semble prête à sortir les griffes, tout en gardant le contrôle. Rencontre.
FRANCE-SOIR Comment avez-vous choisi les morceaux de ce nouvel album ?
ARIELLE DOMBASLE Autant de madeleines de Proust, des choses qui m'ont émue tout au long de ces vingt dernières années. Ces standards merveilleux qui ont fait chacun une saison de ma vie. El Gato Montes, par exemple, est un hymne très présent au Mexique. Dès qu'il y a une fête, une charreada, un rodéo un peu grandiose, on entend ce morceau. J'en ai donc écrit les paroles.
F.-S. Avec ce disque, vous revenez à un univers musical latino. L'expérience Glamour à mort avec Philippe Katerine vous aurait-elle échaudée ?
A. D. Je suis très fière de ce disque. Peut-être que les gens m'aiment plus chantant en espagnol, dans un univers lyrique. L'album était peut-être aussi trop pop, trop d'avant-garde.
F.-S Vous reprenez également un titre avec Mokobé, le rappeur du groupe 113...
A. D. Je tournais un film à Cuba il y a une dizaine d'années, Amazone. Pata Pata, de Miriam Makeba, passait partout, à chaque coin de rue les gens dansaient dessus. J'avais envie de mettre une voix africaine dans ce morceau et c'est ainsi que nous avons eu l'idée de Mokobé, le formidable rappeur Français de 113, d'origine malienne.
F.-S. On ne vous savait pas fan de rap...
A. D. Le rap, c'est l'insurrection, l'invention, un langage en soi. Il ne doit pas rester dans un ghetto. Certains sont étonnés que quelqu'un comme Mokobé puisse s'entendre avec moi, une Parisienne des ambassades. Cette période de crispation identitaire où les gens se regardent en chiens de faïence n'a pas à avoir lieu. Les artistes sont là pour briser les frontières.
F.-S. Vous vous intéressez à la politique ?
A. D. Je vis avec quelqu'un d'engagé politiquement et dont c'est le cœur de la vie. Moi-même j'ai l'impression de vivre de manière politique, je suis très sensible à toute forme d'humiliation, j'essaye d'être du côté du beau, du bon et du juste. Bien sûr, on m'a déjà proposé de m'engager, à droite comme à gauche, mais je suis une artiste, j'ai l'insolence de tout me permettre et de faire cavalier seul.
F.-S. Comment voyez-vous votre public ?
A. D. Il est large, je crois. Il y a bien sûr la communauté gay, mais il est composé de tant de gens divers. Ce qu'ils aiment en moi ? Ma voix, ils me le disent, sans doute aussi mon côté diva et néanmoins une certaine proximité. Je suis en réalité comme un cheval de course à qui l'on donne son avoine. Et mon avoine, c'est l'amour.
F.-S. On vous dit séparée d'avec un BHL filant de son côté le parfait amour avec une autre aux Etats-Unis...
A. D. C'est terrible, ça arrive à tous les gens qui sont dans la lumière. C'est un poison de gossip qui circule sur Internet, la nouvelle manière de communiquer. Il existe une nouvelle loi qui consiste à tout dire, tout montrer et tout écrire, même si c'est faux. Heureusement, nous savons aussi nous dérober à cette lumière.
F.-S. Que faites-vous alors ?
A. D. Nous sommes alors avec mon amoureux en voyage, il écrit, je chante, je m'occupe des jardins, de la maison, du chat et du bonheur.

Un album sans faux pas

On avait laissé Arielle Dombasle en compagnie de Philippe Katerine dans unGlamour à mort à la fois désarçonnant, excitant et expérimental. Un échec commercial plus tard, fi de tout cela. Avec Diva Latina, elle revient à ces ambiances latines qui lui ont assuré son statut de chanteuse populaire. Se promenant avec aisance dans un répertoire de reprises qui lui vont bien (Porque Te Vas de Jeanette, Mala Vida de la Mano Negra, le classique La Colegiala...), la Dombasle use de son organe tel un rossignol milanais, une diva à la folie à la fois maîtrisée et imprévisible.

Text pris de site www.francesoir.fr

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