segunda-feira, 23 de maio de 2011

Interview - Grazia Magazine


Dans ce clip, vous êtes à la fois la vamp et le matador. Cela vous a amusé d’être un homme, vous qui représentez tant la féminité ?
Cela m’a plus qu’amusée ! D’ailleurs quand j’étais enfant, je rêvais d’être un garçon. Pour être aussi forte que mes frères et leurs copains, qui étaient très turbulents. Entre eux et moi, c’était la guerre. J’étais un vrai petit soldat.
Et aujourd’hui, qu’y a-t-il de masculin en vous ?
Peut-être une certaine forme athlétique que mon père ne voulait pas d’une petite fille tremblante, alors j’ai toujours bravé beaucoup de choses : les vagues de l’océan Pacifique, les rivières et la jungle du Mexique. J’ai donc un coté très sportive. Je ne me vois pas comme féminine, mais comme quelqu’un de fort.
Dans le clip, il est aussi question de passion mortelle…
Oui la folie amoureuse tue la raison, incarnée par le personnage masculin…
L’homme est la raison et la femme la folie amoureuse… et pourquoi pas le contraire ?
Parce que l’homme est toujours un peu plus raisonnable il me semble. Il est dans une stratégie plus logique. Moins emporté. J’ai l’impression de dire les choses de façon trop catégorique …
Selon vous, peut-il y avoir passion sans drame, ou du moins sans souffrance ?
Non,  car le principe de la passion c’est qu’on est dépossédé de soi-même. On est dépossédé de la raison et par conséquent, on est toute à sa proie dévouée.
Dans la passion, vous êtes-vous déjà fait peur ?
Oui, bien sûr. En amour, et quel que soit notre âge, on est totalement débutant. On ne sait pas absolument pas ce qui nous arrive. Oui, bien des fois je me suis dit « Ce n’est pas possible qu’une chose pareille m’arrive ! »
Depuis l’arrivée d’Internet, Meetic et tous ces sites de rencontres, les rapports hommes /femmes ont beaucoup évolué… en bien ou en mal ?
En fait rien  n’a changé. Les choses sont éternellement, délicieusement les mêmes, et elles sont extraordinairement complexes. Il faut relire Lorenzaccio, les Caprices de Marianne, Le Misanthrope, tout Marivaux,  et on a tout compris sur les rapports hommes femmes, les diverses stratégies de l’amour et les diverses douleurs qui en découlent. La libération des corps, les opportunités de rencontre qu’offre internet, tout ça est un leurre.  Les gens sont aussi intimidés qu’avant devant l’amour. Ils en ont toujours aussi peur.
Le sort de l’être humain est-il plus enviable qu’autrefois ?
Oui, parce que  nous sommes un peu moins mortels il y a un tout petit peu moins de beaucoup moins mortels et qu’il y a un petit peu moins de barbarie qu’auparavant.
Quand une personnalité aussi singulière que la vôtre travaille avec des personnalités aussi singulières que Philippe Katerine ou Ali Madhavi, qui a réalisé votre clip, cela ne donne-t-il pas lieu à des frictions, des luttes de pouvoir. Qui dévore qui ?
Mais personne ! Au contraire. De tout temps il y a eut des rencontres entre artistes. Jean Cocteau travaillait avec Christian Bérard, Bunuel avec Paul Eluard … j’ai toujours été attirée par des aventures avec des êtres qui ont un univers fort. Et si cet univers est très  singulier, c’est d’autant plus palpitant.
Vous osez parfois flirter avec le ridicule…
J’aime le film « Ridicule » mais je n’aime pas trop ce mot. Il est réducteur. On l’a employé bêtement à propos de bon nombre d’artistes : Boy Georges, Madonna, Lady gaga, tous ceux qui bousculent les conventions. Je prefère le mot « borderline » . C’est la liberté !
Vous vous êtes souvent exprimée sur l’homme de votre vie et sur les hommes en général. Est-ce que vous appréciez la compagnie des femmes ?
Oui, j’aime beaucoup les femmes. D’ailleurs j’ai écrit, il y a deux ans un hymne à la femme. J’y faisais l’éloge de ce qu’est le féminin. Ces forces cachées des femmes que sont la douceur et la protection.
Ce ne sont pas les valeurs prônées par les féministes…
Mais je suis très féministe.  Je pense simplement que les femmes doivent se battre avec des armes .qui ne sont pas tout à fait les mêmes que celles des mâles
Et les femmes à poigne, les femmes autoritaires, elles vous déplaisent ?
Il n’y en a pas beaucoup, je trouve.  Quand les femmes sont ministres ou PDG, c’est extraordinairement difficile pour elles. Elles vont au-devant de tellement de préjugés. Mais quel que soit leur place dans la société, je pense qu’elles doivent toujours aller vers la douceur, la sensualité, le refuge, la protection…
Que faut-il faire pour être votre amie ?
Il faut être généreux, c’est tout. Faire don de soi, être tendre, avoir du cœur et de l’invention…
Bref, il faut être un artiste ?
Je n’aime pas simplement  les artistes, j’aime aussi  les artisans. Je peux être en admiration devant un barman qui prépare un cocktail ou un vitrier qui pose une vitre avec du mastic. J’aime aimer, j’aime admirer…
Vous dites rarement « Je déteste ! » Ah si, une fois, vous avez dit « Je déteste les Beatles »…
Ah mais c’était pour énerver Philippe Katerine (rires) ah non, franchement, parce que mes parents écoutaient beaucoup les Beatles. J’ai exagéré. Peu de choses m’irritent. A part ce que tout le monde rejette : la méchanceté, la violence, l’humiliation…
Comment faites-vous pour vous en préserver ?
Je ne sais pas. Je crois être quelqu’un d’assez combatif. Et je choisis le monde dans lequel je veux être.
C’est un luxe que de pouvoir choisir…
Oui, mais c’est un luxe qu’on devrait tous pouvoir s’offrir. Je me souviens qu’une fois, Eric Rohmer m’avait dit : « Tu n’aimes pas le métro ? Alors vas-y à pied – comment ça, à pied ? – Eh bien tu prends ton temps et tu verras, à Paris, tout est à peu près à vingt minutes à pied » C’est tellement juste. Il suffit de cerner ce qu’on aime et de s’y tenir.
Avez-vous beaucoup d’amis, Arielle ?
Oui et je suis très fidèle en amitié ; quand j’ai des amis, c’est pour la vie, je ferai tout pour eux.
Même quand ils sont sujets à l’opprobre générale, comme ce fut le cas pour votre ami François-Marie Banier ?
Tout ce que je peux dire, c’est que je ne ferai jamais partie de la meute qui poursuit un individu.
Ça signifie qu’à l’époque, vous l’avez épaulé ?
Je ne dirai pas ça. Tout le monde a eu des moments difficiles dans cette histoire. Mais on ne va pas parler de François-Marie. Parlons d’autre chose…
Alors parlons du temps qu’il fait. En cette journée ensoleillée, qu’avez-vous fait avant de vous rendre à notre rendez-vous ?
Et  bien j’ai retranscris  les paroles de mes chansons pour mes musiciens… Je suis allée à une répétition de danse pour une émission télé. Et j’ai trouvé le temps de déjeuner avec mon mari.
Sur une fiche Wikipédia que j’avais dans les mains avant que vous n’arriviez, j’ai lu que vous étiez séparée de Bernard Henry Levy l’année dernière…
Faites-moi voir cette fiche, s’il-vous-plaît. (elle lit la fiche à haute voix) Ça alors ! Quel ramassis de fausses: je ne suis pas née à Hartford mais à Norwich. Je ne suis pas « le troisième enfant » de mes parents. Je n’ai pas créé de société SARL Arielle Dombasle. Et j’étais avec mon mari il y a une heure ! (désemparée) Qu’est-ce que je peux faire ?
Mais vous comprenez que les gens puissent s’intéresser à la vie privée des artistes qu’ils admirent ?
Oui, je peux le comprendre. D’ailleurs je suis plutôt quelqu’un de cool. Je ne répugne pas à aller dans certaines émissions de confession, par exemple… Je peux regarder votre dossier de presse ?
 Text pris de site d'Arielle Dombasle
www.arielle-dombasle

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